Quand l’appel à projet de la CNSA “Un tiers-lieu dans mon EHPAD” est sorti en 2022, cette ouverture des EHPAD en plein covid a été vécue d’abord comme contre intuitive par les acteurs historiques et pourtant elle relève d’une nécessité absolue.
Habiter en tiers-lieux, une tendance en émergence
Si les tiers-lieux n’ont pas initialement vocation à être habités, certains d’entre eux commencent à intégrer l’hébergement comme une composante utile et nécessaire à leur existence. Qu’apportent ces pratiques d’habitation dans ces espaces hybrides ?
Changer le logiciel ou changer les imaginaires, faire évoluer la mesure d’impact.
Alors que de plus en plus de tiers-lieux se créent autour d’une volonté forte d’action écologique et sociale, que les hyper-profits des modèles destructeurs sont de plus en plus pointés du doigt, la comptabilité écologique – considérée comme un domaine d’expertise technique et opaque – pourrait être le principal moyen de mesurer l’impact des actions (positif ou négatif) et de leur donner une conséquence financière. Le début d’un changement profond de modèle.
Pour une politique urbaine des espaces transitionnels
Nous assistons à un développement croissant de tiers-lieux qui portent dans leur ADN des objectifs en lien avec les transitions. Ces tiers-lieux ne cherchent pas seulement à s’adapter à un contexte transitionnel, en ajustant par exemple les lieux de travail aux exigences de la nouvelle économie (coworking spaces) ou en détournant dans une perspective marketing, quelques éléments de langage mainstream autour des « communs », de « l’hybridation » ou de la « sobriété ». Ces tiers-lieux tentent de jouer un rôle proactif dans l’invention et l’expérimentation de solutions transitionnelles, avec une recherche effective d’impact. Ils se pensent comme des espaces transitionnels , en capacité de transformer les régimes dominants de production économique, énergétique, culturelle ou urbaine. Ils tentent d’agir de manière structurelle et systémique, en donnant à tout un chacun (individus et organisations), les capacités techniques et intellectuelles d’agir sur les transitions.
Des lieux de coproduction de soi
Le tiers-lieu est-il un espace de travail et si oui, de quel travail est-il le lieu ? Entre la promesse du « travailler autrement » et la capacité réelle à changer le rapport au travail, les tiers-lieux doivent affirmer leur projet éducatif.
Travail indépendant en tiers-lieux
Le travail indépendant est une proportion significative de l’emploi en France, puisqu’il concerne environ 12% des actifs. Toutefois, ce chiffre recoupe des réalités professionnelles extrêmement variées, du livreur à vélo plus que précaire au notaire associé richissime, du petit commerçant local à patron d’entreprise industrielle florissante.
Récit d’un commoners en tiers-lieu
Benoît de Haas, membre de la Compagnie des Tiers-Lieux et contributeur de Movilab, fait le récit personnel de sa trajectoire de commoners dans la communauté Movilab.org, et revient sur les pratiques de communs qui s’y déploient, les réussites, les pivots et les freins d’un modèle contributif en expérimentation constante.
Les tiers lieux : un chemin vers les communs?
Face au double risque de privatisation et d’instrumentalisation par les pouvoirs publics, les tiers-lieux trouvent dans les communs territoriaux un levier pour renouveler leur capacité instituante. Un article sur les perspectives qu’apportent aux tiers-lieux les communs qui rompt avec l’idée que les tiers-lieux seraient par essence des communs.
Entre éducation populaire et tiers lieux
Chercheur indépendant en sciences sociales, animateur du Laboratoire d’Innovation sociale par la Recherche-Action (LISRA), développant la problématique des tiers-espaces, Hugues Bazin met en perspective mouvements d’éducation populaire et les tiers-lieux dans leur potentiel de reconfiguration des centralités populaires, à la fois espaces d’intermédiation entre acteurs et de réflexivité collective sur un monde en mouvement, contribuant à dessiner des nouvelles géographies sociales des territoires au travers de l’émergence d’instances alternatives. Un article relu et édité en peer review par Arnaud Bonnet
Pratiques démocratiques en tiers-lieu
Participer, contribuer, quelles pratiques démocratiques des tiers-lieux ?