Menée en partenariat avec six grandes villes et agglomérations françaises, le Labo de l’ESS vient de publier une étude sur la diversité des initiatives relevant de l’économie sociale et solidaire dans la démarche low-tech. Si la technologie est omniprésente, sa place et son usage dans notre société font l’objet de réflexions critiques. Sans la rejeter, la démarche low-tech intègre la technologie selon trois grands principes : utilité, accessibilité et durabilité. Elle entend ainsi baisser notre empreinte écologique, anticiper la descente énergétique et matérielle à venir. Comme le présente le Labo de l’ESS, “cette démarche, fondamentalement liée à celle de l’ESS, nous invite à inventer de nouvelles formes d’habiter, de se déplacer, d’accéder à des biens et services, de produire et de travailler pour tendre vers plus de frugalité et renforcer le pouvoir d’agir de chacun·e”. L’étude “Pour des métropoles low-tech et solidaires” poursuit trois objectifs : Définir ce qu’est une démarche low-tech à l’échelle d’un territoire métropolitain et en démontrer l’intérêt. Interroger le rôle de l’ESS dans la définition et la mise en œuvre d’une telle démarche en identifiant et analysant un certain nombre d’initiatives concrètes.
Proposer des mesures et actions concrètes permettant de faciliter cette mise en œuvre, en bonne articulation entre échelles territoriales et en lien avec l’écosystème ESS local.
Nombreux à être cités en exemples dans ce rapport, les tiers-lieux participent de la mise en œuvre de cette démarche low-tech à l’échelle de leurs territoires.
“HABITER” : réhabilitation de friches industrielles, investissement d’espaces vacants, éco-réhabilitation et éco-construction des espaces…
“(SE) DÉPLACER » : incitation voire organisation de covoiturage, incitation voire facilitation des mobilités douces (installation de parking vélo, parc vélos mutualisé)…
« ACCÉDER À DES BIENS ET SERVICES DE CONSOMMATION COURANTE” : réparation, réemploi et recyclage de biens de consommation courante (parc de matériel de seconde main, animation de repair’café entre autres), médiation, formation et accompagnement à la fabrication…
“PRODUIRE ET TRAVAILLER” : espace de travail partagé de proximité (bureaux comme ateliers), mutualisation de parc machine de proximité, ingénierie et animation de coopérations locales…
Découvrez sans plus attendre le rapport d’étude, ou son format résumé pour les plus pressés. Afin de proposer des mesures et actions concrètes permettant de faciliter la mise en œuvre de cette démarche, un guide pratique à destination des collectivités a également été réalisé.
Quelques chiffres clés :
9 % : Croissance annuelle moyenne de l’empreinte énergétique du numérique à l’échelle mondiale (The Shift Project, 2018)
1 million : Nombre de tonnes de biens de consommation courante réemployés ou réutilisés en France (ADEME, 2017)
8 % : Part des actifs déclarant se rendre à leur travail à pied ou à vélo en France (INSEE, 2021)