Les groupements culturels coopératifs

Chercheur en socio-économie de la culture, maître de conférences retraité de l’Université Paris 8 – Saint-Denis et membre du groupe de travail sur l’entrepreneuriat culturel et créatif de l’Académie de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation, Philippe Henry est un penseur des formes de coopération et d’entreprenariat dans les mondes de la culture. Début janvier 2023, paraît aux Presses Universitaires de Grenoble l’ouvrage Les groupements culturels coopératifs dont l’objectif consiste à “dégager, au-delà même de la période actuelle, un ensemble de conditions qui favorisent ces groupements coopératifs, mais aussi les difficultés structurelles auxquelles ils se trouvent confrontés. Plus précisément, il s’agit de mieux appréhender comment ces organisations articulent, chacune à leur manière, l’individuel et le collectif, le singulier et le commun, et plus précisément le soutien à l’identité propre des projets dont elles s’occupent et la pluralité d’acteurs que leur dynamique implique.” Sans surprise, le lecteur croisera les tiers-lieux, parmi les coopératives, friches, réseaux professionnels et projets culturels de territoire, au gré de six chapitres. Le premier analyse les évolutions du contexte d’appréhension des projets culturels dans la société, le second met la focale sur les coopératives d’activité et d’emploi et les modes d’accompagnement des porteurs de projets, le troisième tente de dresser – au travers de plusieurs situations et notamment de l’exemple d’un groupement d’employeur – le portrait type des “agencements culturels coopératifs” quand le quatrième s’attache à leurs modes d’organisation et à leur croissance, le cinquième aux coopérations avec les pouvoirs publics et enfin le sixième et dernier chapitre est pensé comme à la fois une synthèse et le balisage de préconisations et points d’attention pour le développement de ces groupements culturels coopératifs dans le futur. A lire en parallèle d’un article publié récemment par Philippe Henry sur le site de l’Observatoire des Politiques Culturelles et qui met en perspective la singularité des lieux intermédiaires et indépendants par rapport au mouvement tiers-lieu.