Cinq questions à Arnaud Idelon

Quels sont les sujets immanquables pour le Labo Tiers-Lieux ? Sur quels sujets aimeriez-vous travailler au sein du Labo Tiers-Lieux ?

Les tiers-lieux sont autant de configurations sociales et d’espaces-temps ressources pour des communautés ouvertes, ancrées sur leurs territoires, articulées à des principes de mutualisation, de réciprocité, d’apprentissage par le Faire et de gouvernances ouvertes, ouvrant à des modes alternatifs de production de connaissance et de formes contributives de travail. En creux d’un traitement des tiers-lieux par une entrée thématique ou par les activités, les sujets immanquables de ce Labo Tiers-Lieux composent avec des principes d’action transverses (assurer la régie des possibilités locales, permettre la co-présence d’usages et de publics différents, gouverner de manière ouverte et contributive, conduire des projets de manière expérimentale et itérative, hybrider les modèles économiques, objectiver l’impact territorial des tiers-lieux selon des matrices en mesure d’intégrer des indicateurs extra-économiques…) qu’il est central de documenter et de rendre visible pour inspirer et faire évoluer des modes de faire plus institutionnels dans la fabrique des territoires et les mondes du travail.

Quel est selon vous le rôle à jouer de ce “labo tiers-lieux” ?

Ce Labo Tiers-Lieux a la lourde et enthousiasmante charge de se faire l’écho de la diversité des territoires, disciplines, réseaux et cultures du mouvement tiers-lieux, en donnant la voix à une pluralité d’acteurs tout en tentant d’imaginer un vocabulaire commun à même tant de renforcer la connaissance réciproque des acteurs que de teinter les politiques publiques dans une logique d’acculturation à d’autres modes de faire, expérimentaux et ascendants. Les cartes blanches mettant le focus sur des initiatives permettront ainsi d’illustrer par des cas d’usages ce qui se joue dans le mouvement tiers-lieux quand les cartes blanches et articles thématiques contribueront à réaliser la cartographie des savoirs déjà existants, les valoriser, les diffuser et les augmenter collectivement dans une dynamique de communs de la connaissance.

Pourquoi a-t-on besoin aujourd’hui de ce Labo Tiers-Lieux ?

A un moment d’enthousiasme généralisé pour les tiers-lieux, ce Labo peut-être en capacité de mobiliser des analyses nuancées et fouillées, de déjouer les éléments de langage, les fantasmes et projections pour atterrir au sein de contextes et situations, au plus près des usages et du faire, tout en valorisant et facilitant la circulation de la connaissance produite aujourd’hui sur les tiers-lieux à différents endroits.

Quel est selon vous le rôle à jouer de ce “labo tiers-lieux” dans le mouvement tiers-lieux ?

En creux d’un traitement des tiers-lieux par une entrée thématique ou par les activités, les sujets immanquables de ce Labo Tiers-Lieux composent avec des principes d’action transverses (assurer la régie des possibilités locales, permettre la co-présence d’usages et de publics différents, gouverner de manière ouverte et contributive, conduire des projets de manière expérimentale et itérative, hybrider les modèles économiques, objectiver l’impact territorial des tiers-lieux selon des matrices en mesure d’intégrer des indicateurs extra-économiques…) qu’il est central de documenter et de rendre visible pour inspirer et faire évoluer des modes de faire plus institutionnels dans la fabrique des territoires et les mondes du travail.

Comment rendre compte, dans la création de contenus, de la diversité de ses représentants et territoires ?

Démultiplier les angles, les focales, les territoires, les disciplines, les postures et les prismes d’analyse sur le mouvement tiers-lieu, travailler à géométries variables (avec un comité éditorial augmenté chaque mois de deux invités), s’intéresser aux tiers-lieux visibles et établis comme les plus émergents.

Pourquoi avoir fait le choix d’un consortium élargi pour faire vivre le Labo Tiers-Lieux ?

Le Labo Tiers-Lieux, et son articulation à un large consortium et un comité éditorial représentatif de la diversité du mouvement tiers-lieu, est la condition nécessaire à la normalisation des contenus, associant à chaque thématique des regards pluriels, tant au niveau des territoires, disciplines, statuts, lunette méthodologique.

Selon vous, le Labo aura rempli sa mission si…

Si les contenus produits sont discutés, diffusés, augmentés et appropriés par les acteurs du mouvement tiers-lieu comme un commun de la connaissance et ne cessent de générer du débat, de la controverse.

Arnaud Idelon

Coordinateur du Labo Tiers-Lieux
France Tiers-Lieux

Membre du Comité éditorial

Voir la bio