Comment résonnent les tiers-lieux avec les nouveaux territoires de l’art ?
En 2001, un rapport ministériel met en lumière les modes de faire de lieux culturels intermédiaires, tente de comprendre leurs dénominateurs communs, et d’esquisser des pistes d’accompagnement de ces alternatives par la puissance publique. 20 ans après sa parution et alors que les tiers-lieux – qui peuvent être vus comme héritiers partiels de ce mouvement – sont au cœur des préoccupations des acteurs publics, comment résonne le Rapport Lextrait ? Qu’est-ce que sa lecture a à nous apprendre sur une certaine généalogie des tiers-lieux et vient éclairer ce “moment tiers-lieu” ?
L’art de (ré)habiter la terre
Trente-cinq après sa publication aux Etats-Unis, le livre phare de Kirkpatrick Sale sur le biorégionalisme sort en France, résonnant fortement avec le mouvement des tiers-lieux et sa volonté de changer nos manières d’habiter la Terre.
« Pour devenir des habitants de la terre, la tâche la plus cruciale est de comprendre le lieu, le lieu exact où nous vivons spécifiquement »
“(S)Lowtech”, “Bricolage Convivial” et “Plateforme C”
PiNG est une association créée à Nantes en 2004 et cherchant à renforcer le recul critique sur le monde numérique et favoriser, par l’expérimentation, le prototypage et la DIY, la réappropriation des outils numériques par la société civile. Espace ressource pour sa communauté, l’association PiNG édite également des récits d’initiatives, notamment au travers de la collection “Ateliers Ouverts” ouvrant les coulisses de démarches expérimentales menées par l’association. Cette fiche de lecture est réalisée sur les trois premières publications de PiNG au sein de la collection “Ateliers Ouverts” – soit “(S)Lowtech”, “Bricolage Convivial” et “Plateforme C” – et pensée par Rafaëla Ballerini, coordinatrice du Groupe de Travail “Ecologie” du RFFLabs.
Tiers-lieux, intermédiarités dans les trajectoires individuelles et collectives de travailleurs
L’ouvrage Tiers-lieux. Travailler et entreprendre sur les territoires : espaces de coworking, fablabs, hacklabs…” est un ouvrage collectif publié en coproduction avec les Presses Universitaires de Rennes et la Presse de l’université du Québec, avec le soutien de la Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne, en 2019. Il est dirigé par un tandem franco-québécois – Gerhard Krauss, maître de conférences en sociologie à l’Université Rennes 2, spécialiste de la sociologie des organisations, du travail et de l’innovation, et Diane-Gabrielle Tremblay, professeure titulaire en gestion des ressources humaines et socio-économie du travail – et réunit huit autres collaborateurs (sociologues, géographes, gestionnaires et économistes…) français et québécois.
L’échelle de la communalité
L’Échelle de la communalité est un rapport qui a soulevé un certain intérêt au sein du mouvement français des communs mais qui est passé relativement inaperçu dans le milieu académique et le monde juridique. Pourtant, ce document touffu de 520 pages (et de plus de 1 500 notes de bas de page !) représente à nos yeux un outil intellectuel important pour au moins deux raisons. D’un côté, il offre une grille d’analyse graduelle permettant de dépasser le débat catégoriel binaire pour savoir ce qui est, ou n’est pas, un commun. De l’autre, il recèle d’une grande variété de propositions pour « intégrer les biens communs » au droit français. Dans cette fiche de lecture, Sébastien Shulz, docteur en sociologie et spécialiste des communs, dresse un résumé de ce dense rapport avant d’apporter quelques éléments pour enrichir le débat.
Des lieux « jamais finis » pour continuellement expérimenter les transitions
Construire des bâtiments ou des lieux ? Conditions spatiales et sociales de pratiques démocratiques en tiers-lieux avec Lieux Infinis.
L’alimentation et ses enjeux de durabilité
« Un enjeu sans doute crucial de la transformation des systèmes alimentaires est de créer des espaces inclusifs de dialogue et de construction de propositions dans une mixité sociale, générationnelle et culturelle ». Le rôle à jouer des tiers-lieux nourriciers ? Une lecture de l’ouvrage « Une écologie de l’alimentation » au prisme des tiers-lieux par Mélissa Gentile, responsable études et développement de la Coopérative Tiers-Lieux.
Connexion… Réaction… Apprentissage ! Les Territoires apprenants
Denis Cristol analyse, à travers le prisme du territoire local, l’effervescente dynamique coopérative qui rebat les cartes de l’apprentissage, du faire-ensemble et insuffle une poussée d’innovation, de la maison de quartier aux plus hautes sphères publiques.
Ouvrir les boîtes noires
Le dernier ouvrage de Camille Bosqué analyse le bourgeonnement d’activités créatives et collectives au sein de communautés d’amateurs qui modifient les contours de la production standardisée en brandissant des valeurs de partage et de décentralisation.